Innerspace - Jean Comandon / David Douard
- Vue de l’exposition « Innerspace – Jean Comandon / David Douard ». Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2012. Image : Audrey Corregan
« Ce qui m’intéresse dans l’œuvre de Jean Comandon est l’ingéniosité de son dispositif de prise de vues et l’imaginaire qui y réside. […] Sa manière de plonger dans la recherche microscopique, purement et simplement, telle une recherche d’intériorité, est ce qui relie ma pratique à la sienne. […] Avec l’aide de sa caméra, Comandon perfore et entre à l’intérieur de la surface pour donner à voir sujet dans son intégralité. Dans mon travail et dans la sculpture en général c’est plutôt la surface même de l’objet et les informations qu’elle nous donne sur l’intériorité qui m’intéressent.
Ma proposition pour cette exposition est de faire des objets hybrides au croisement de la sculpture et du dispositif ; de travailler avec les émotions, les problèmes, les sensations et toutes les irrégularités du corps et de l’esprit pour les rendre visible de la même manière qu’un scientifique révélerait un atome. […] Pour montrer au mieux les films de Comandon, je pars de l’hypothèse que tout a une consistance, que tout est organisme, et que ce même organisme, si hybride soit-il, se perce et s’explore. Il faut s’immiscer dans une recherche en profondeur et s’autoriser pas mal de choses, un peu à la manière de Joe Dante dans le film Innerspace (1987) qui retrace le voyage de Dennis Quaid, miniaturisé et contenu dans une capsule de 0.02mm, dans le corps de Martin Short. »
David Douard
Innerspace est conçu en collaboration avec l’Université Paris Diderot (Thierry Lefebvre, maître de conférences et les étudiants du M1 Journalisme scientifique) et le Centre National du Cinéma (Béatrice de Pastre, Directrice des collections).
- À gauche : David Douard, Linked with an element of resignation, 2011, métal, impression sur aluminium, plâtre teinté, bois, 168x110x183cm. Vue de l’exposition à la Galerie Catherine Bastide, Paris 2011. © David Douard et Galerie Catherine Bastide.
À droite : Dispositif de prises de vues en accéléré de Jean Comandon à l’Institut Pasteur (1945). © CNC - Fonds Chevalier.
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