Qalqalah, un Reader
En 2015, Bétonsalon – Centre d’art et de Recherche et Kadist Art Foundation Paris lancent la publication conjointe de Qalqalah, un « reader » rassemblant des contributions d’artistes et de chercheurs autour de problématiques croisées. Qalqalah emprunte son titre à un texte de la commissaire cairote Sarah Rifky, dont l’héroïne éponyme, habitant un futur proche, perd graduellement la mémoire dans un monde où les notions de langage, d’art ou d’économie se sont effondrées sans bruit. Dans ce monde aux savoirs recomposés, fluides, dont on ne sait s’il est à espérer ou à craindre, le sens du nom arabe Qalqalah – « un mouvement du langage, une vibration phonétique, un rebond ou un écho » – résonne comme une possible tactique de navigation.
Conçue comme une publication en ligne et bilingue (français/anglais), Qalqalah a pour vocation à faire circuler des voix internationales parfois peu entendues en France, et vice-versa. Au-delà de logiques événementielles, Qalqalah se déploie dans le temps pour constituer un espace de croisements, de frottements, de détours et d’interprétations où approfondir des lignes de recherche, partager des ressources et élargir le champ d’une pensée critique décentrée des références occidentales.
Conception éditoriale : Virginie Bobin, Mélanie Bouteloup, Léna Monnier, Elodie Royer et Emilie Villez, ainsi que Lotte Arndt et Victorine Grataloup pour le numéro 3.
Conception graphique : Syndicat (Qalqalah 1 et 2) / Guillaume Ettlinger & Jérôme Valton (Qalqalah 3).
Qalqalah 1 et 2 ont reçu le soutien du programme UDPN - Usages des patrimoines numérisés (Idex SPC).
En 2020, après deux années de recherche, d’ateliers et d’événements, naît la plateforme Qalqalah قلقلة.
Qalqalah قلقلة est une plateforme éditoriale et curatoriale dédiée à la production, la traduction et la circulation de recherches artistiques, théoriques et littéraires en trois langues : français, arabe et anglais. Créée en 2018 dans un contexte politique, médiatique et intellectuel français marqué par les discours et les actes réactionnaires, autoritaires et discriminatoires, Qalqalah قلقلة revendique une position féministe, inclusive et intersectionnelle.
Au-delà d’être un espace de publication, Qalqalah قلقلة est pensée comme un lieu d’attaches, où cultiver des amitiés durables, des liaisons génératives et des affections multiples. Les mères, les sœurs, les complices et les amant·e·s y ont toute leur place, au même titre que les philosophes, les travailleur·euse·s de l’art et les héroïnes de science-fiction.
Comité éditorial
Line Ajan, Virginie Bobin, Montasser Drissi, Vir Andres Hera et Victorine Grataloup
Lien vers la plateforme Qalqalah قلقلة
Le premier numéro (paru en avril 2015) rassemble des contributions de Marie-laure Allain Bonilla, Lotte Arndt, Em’kal Eyongakpa, Maryam Jafri, Saadat Hasan Manto, Pedro Neves Marques, Marian Nur Goni et Erika Nimis, Helihanta Rajaonarison, Sarah Rifky et Emma Wolukau-Wanambwa.
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Le second numéro (paru en février 2016) rassemble des contributions de Antariksa, Biljana Ciric, Maxime Guitton, Marianna Hovhannisyan, Otobong Nkanga, Victoria Noorthoorn, Sarah Rifky et Simon Soon.
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Pour ce troisième numéro nous avons eu le plaisir de travailler avec Lotte Arndt en tant que rédactrice en chef invitée. Grâce à elle, de nouvelles histoires se sont tissées au gré des voix de Nora Sternfeld, Trinh T. Minh-ha (grâce à un partenariat avec Françoise Vergès et la chaire Global South(s) de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme), Aykan Safoğlu et Rasha Salti.
Télécharger Qalqalah 3 en cliquant sur l’image :
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