Emmanuelle Lainé, Incremental Self : les corps transparents
- Extrait de "Incremental Self : les corps transparents", Emmanuelle Lainé – 2017. Production Bétonsalon - Centre d’art et de recherche. Courtesy FRALIB SCOP-TI.
Vernissage le 7 mars 2017 de 18h à 21h
Commissariat : Mélanie Bouteloup
Bétonsalon - Centre d’art et de recherche présente une exposition personnelle d’Emmanuelle Lainé. Avec Incremental Self, elle s’empare des espaces remis à neuf de Bétonsalon avec une installation monumentale, mêlant un film déployé sur plusieurs écrans à une accumulation de meubles et d’objets détournés de leur contexte.
Nos existences sont fragiles et précaires, mais elles sont multiples, collectives et incontrôlables. C’est cela que l’artiste Emmanuelle Lainé manifeste dans son exposition Incremental Self : les corps transparents.
Les corps que nous observons dans son installation filmique – étudiants, artistes retraités, ouvriers – évoluent dans des lieux transitionnels où différentes sortes d’échanges prennent place. Ils évoluent dans des espaces de négociation constitués en couches successives d’identités, performées en interaction avec une multitude de données et d’objets économiques, sensibles et symboliques.
Que faire de toutes ces histoires, anecdotes et souvenirs racontés par chacun d’entre nous ? Comment rendre ces récits mordants et non figés ? S’exhiber c’est démontrer une forme de résistance, tout en se raccordant à sa propre fragilité.
Avec Incremental Self : les corps transparents, nous sommes amenés à explorer la question suivante, soulevée par la philosophe Rosi Braidotti : « Comment trouver des représentations théoriques et imaginaires adéquates pour nos conditions de vie et comment expérimenter ensemble des formes alternatives de subjectivité́ posthumaine [1] ? »
L’exposition d’Emmanuelle Lainé est une démonstration de la construction de soi, où humains et objets s’influencent les uns les autres en s’assemblant, s’imbriquant et se mélangeant imperceptiblement. Chacun pénètre l’autre jusqu’à ce que la conscience se manifeste dans leurs « soi » tremblants, devenus transparents. Les corps transparents d’Emmanuelle Lainé incarnent nos identités mouvantes, décentrées, fragmentées et multiples. Contagieux, ces corps transparents se contaminent les uns les autres.
Incremental Self se déploiera dans les espaces rénovés de Bétonsalon - Centre d’art et de recherche par une large programmation d’événements. Rencontres, interventions et actions collectives viendront s’insérer progressivement dans l’installation d’Emmanuelle Lainé qui évoluera tout au long de l’exposition.
À propos d’Emmanuelle Lainé
Emmanuelle Lainé (née en 1973 à Paris) vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. S’appuyant sur la spécificité de chaque contexte d’exposition, Emmanuelle Lainé dispose des ressources mobilières et immobilières de l’institution qui l’invite, dans le but d’offrir une « méthode des lieux » comme interface entre l’espace, l’œuvre et le public. Sa pratique consiste en des installations in-situ monumentales qui viennent décloisonner les différents médias utilisés, ce qui lui permet de créer un espace cognitif complexe où plusieurs temporalités coexistent et se résolvent du point de vue du spectateur, acteur privilégié de l’exposition.
Elle a récemment exposé au Palais de Tokyo (2017, 2014), à la Villa Vassilieff à Paris (2016), à la Biennale de Lyon (2015), au GLstrand de Copenhague (2015) mais aussi à la galerie Setero à Varsovie (2015), à l’ICA Singapore (2015), à l’Institut Culturel Suisse de Rome (2014) et à La Loge Bruxelles (2013). Son travail a été présenté lors d’expositions personnelles à la Villa Arson (2016), la Galerie Motinternational à Bruxelles (2015), l’IFAL à Mexico (2015), à la fondation d’entreprise Ricard (2014) ou encore à C-o-m-p-o-s-i-t-e Bruxelles (2014).
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Remerciements :
Nous remercions chaleureusement :
Emmanuelle Lainé, Benjamin Valenza, Mathieu Touren, Lény Lecointre, David Perreard.
L’équipe de Bétonsalon - Centre d’art et de recherche.
Les équipes de l’Académie vivante et tout particulièrement : Jonathan Weitzman et les étudiants du Magistère Européen de Génétique de l’université Paris Diderot.
Les équipes et les résidents de la Maison Nationale des Artistes et la FNAGP, et tout particulièrement : Laurence Maynier, Caroline Cournède, Seval Ozmen
Arlette Chapuis, Lise Déramond, Hélène Peguet, Claude Grisard.
Les équipes de SCOP-TI, Société Coopérative Ouvrière Provençale de Thés et Infusions et tout particulièrement : Gérard Cazorla.
L’UFR de Chimie de l’université Paris Diderot et tout particulièrement : Guillaume Thoraval, souffleur de verre.
Les équipes de l’Université Paris-Diderot et tout particulièrement : François Montarras, Alexandre Ienibace, Stéphane Villain.
Les partenaires : Fondation Daniel et Nina Carasso, université Paris-Diderot, Unité Épigénétique et Destin Cellulaire, Pernod Ricard, Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques.
Et toutes les personnes nous ayant accompagné et soutenu pour produire Incremental Self : les corps transparents : Jochen Dehn, DOC, LABOR ZERO LABOR, le Palais de Tokyo.
Nous remercions également les équipes ayant travaillé à la rénovation de Bétonsalon – Centre d’art et de recherche : NeM / Niney et Marca Architectes, Paul de Coudenhove, les Ciments Calcia, l’ensemble des équipes du chantier, et Vittorio Cavallini / Vano Alto pour la réalisation du meuble d’accueil.
Partenaires :
Partenaires de l’exposition
Unité Épigénétique et Destin Cellulaire (UMR7216 université Paris Diderot), université Paris Diderot, Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Fondation Daniel et Nina Carasso, et Pernod Ricard.
Bétonsalon – Centre d’art et de recherche bénéficie du soutien de la Ville de Paris, de l’université Paris Diderot – Paris 7, de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication, de la Région Île-de-France et de Leroy Merlin – Quai d’Ivry.
L’Académie vivante reçoit le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso.
Bétonsalon – Centre d’art et de recherche est membre de Tram, réseau art contemporain Paris / Île-de-France et d.c.a / association française de développement des centres d’art.
La Villa Vassilieff est soutenue par des partenaires publics et privés, au premier rang desquels la Ville de Paris, la Région Île-de-France et Pernod Ricard, son premier mécène. Elle développe aussi des partenariats avec la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, la Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques, le Collège d’études mondiales de la Fondation Maison des sciences de l’homme, ou encore le Goethe Institut.
[1] Rosi Braidotti, The Posthuman, Cambridge : Polity Press, 2013, p.187
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