Événements
ÉVÉNEMENTS PASSÉS
SAMEDI 6 JUILLET 2019
Conversation entre Jean-Charles de Quillacq et Marie Canet
Ce samedi 6 juillet, l’artiste Jean-Charles de Quillacq et l’historienne de l’art Marie Canet se retrouveront à Bétonsalon, au milieu des œuvres de Ma système reproductive, et les prendront comme points de départ à leur conversation.
Les va-et-vient induits par les œuvres de l’exposition trouveront un écho et une suite dans les échanges entre artiste et critique. Ensemble ils parleront de corps, de désirs et de fluides, de contamination et de circuits, d’inspirations au travail et de travail sous influence.
La conversation sera précédée d’une visite guidée pour celles et ceux qui n’auraient pas encore vu l’exposition et suivie d’un pot de l’amitié offert par Bétonsalon.
Cette conversation, intime et publique, est libre et ouverte à tou.te.s.
++++
PROGRAMME
14H - 14H30
Visite guidée de l’exposition
14H30 - 16H
Discussion, suivie d’un temps d’échange avec le pubic
16H -16H30
Pot de l’amitié en présence de Jean-Charles de Quillacq et Marie Canet
16H30-18H30
Bétonsalon sera le point d’arrivée de la randonnée urbaine à travers Vitry, Ivry et Paris. Les marcheurs seront invités à découvrir l’exposition actuelle et pourront bénéficier d’une visite guidée.
La randonnée est organisée par le Comité Départemental du Tourisme du Val-de-Marne, encadrée par le Comité Départemental de Randonnée Pédestre du Val-de-Marne. En partenariat avec EPA Orsa, le Kilowatt, le Crapo, Gare au Théâtre, le Soft, le Conseil d’Architecture et d’Urbanisme et de l’Environnement du Val-de-Marne et Bétonsalon.
Plus d’informations
++++
Marie Canet est commissaire d’exposition indépendante, historienne de l’art et professeure d’esthétique à l’École des beaux-arts de Lyon. Elle a collaboré avec des institutions telles que le Centre Pompidou, la South London Gallery et la Tate Modern à Londres. Elle est l’autrice de Speech Act, Identité, Globalisation (2018, Shelter Press), Posture et talons hauts (2011, Les presses du réel / Toasting Agency / Strenberg Press), Bruno Pélassy, HIV+Cinema (2015, Dilecta), Palestine, Prénom Charlemagne (2017, Les presses du réel).
—
Jean-Charles de Quillacq a étudié l’art à l’école des beaux-arts de Lyon et à la Weißensee Kunsthochschule de Berlin. Il développe des ensembles de sculptures, à la fois conceptuels et fétichistes, qu’il montre, le plus souvent, en invitant d’autres personnes à prendre en charge avec lui leur exposition. Il rend ainsi ces volontaires, complices de son travail, tout en acceptant une certaine perte de contrôle sur les déviations potentielles que cette ouverture engendre. Jusqu’au 13 juillet 2019, il présente Ma système reproductive, sa première exposition personnelle à Bétonsalon.
SAMEDI 15 JUIN 2019, 12H-16H30
Un discret bijou : Journée de restitution des ateliers Orange Rouge.
Un discret bijou est le titre de la saison 2018 - 2019 d’Orange Rouge organisée et imaginée par Corinne Digard et Marion Vasseur Raluy accompagnée par l’ensemble de l’équipe d’Orange Rouge.
++++
Bétonsalon - Centre d’art et de recherche accueille le premier volet de la saison 2018 - 2019 de l’association Orange Rouge.
Pendant une journée, nous vous invitons pour un temps de restitution et de célébration - de manière parcellaire et vivante — des ateliers menés en 2018 — 2019 par les vingt artistes et les adolescent·e·s des collèges de Seine Saint-Denis, de Paris et de Seine-et-Marne. Discussions et déjeuner, lancement de la publication, performance et podcast rythmeront la journée afin d’approfondir les questions autours des enjeux pédagogiques et artistiques du projet.
À travers l’invitation d’enseignant·e·s et d’artistes, sous la forme de discussion, nous chercherons à répondre aux questions suivantes : quels sont actuellement les enjeux pédagogiques et les enjeux artistiques d’un projet tel qu’Orange Rouge ? Comment faire émerger des formes et des productions artistiques collectives ? Comment ne pas réduire l’artiste à un·e animateur·trice social·e ? Quels sont les liens existants entre précarité des artistes et précarité dans l’éducation nationale ? Quelles sont les pédagogies alternatives imaginées et mises en place par les enseignant·e·s au sein des ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) ?
++++
PROGRAMME DE LA JOURNÉE
12h - 14h
Lancement de la publication conçue et réalisée par Martha Salimbeni
Déjeuner partagé autour des installations des adolescent·e·s du collège Pierre Mendès France à Paris et de l’artiste Grichka Commaret, et des adolescent·e·s du collège Colonel Fabien à Montreuil et de l’artiste Raphaël Serre
14h - 14h45
Discussion entre Guillaume Maraud et Charlotte Veglia, enseignante en Ulis au collège Beau Soleil à Chelles
14h45 - 15h
Écoute du podcast des adolescent·e·s du collège Léonard de Vinci à Saint-Thibaut-des-Vignes et d’Hélène Carbonnel
15h - 15h45
Discussion entre François Bertho, enseignant en Ulis au collège Françoise Dolto à Paris, Corinne Digard et Marion Vasseur Raluy, sur le travail mené avec les adolescent·e·s et Kim Farkas
16h - 16h15
Intervention performance de Matthieu Blond, annonce de son atelier avec les adolescent·e·s du collège République à Bobigny.
++++
AVEC LA PARTICIPATION DES ADOLESCENT·E·S DES COLLÈGES :
Alain Fournier (Paris 11e), Beau Soleil (Chelles), Claude Debussy (Aulnay-sous-Bois), Colonel Fabien (Montreuil), Dora Maar (Saint-Denis), Françoise Dolto (Paris 20e), Georges Politzer (La Courneuve), Gustave Flaubert (Paris 13e), Jean Wiener (Champs-sur-Marne), La Mare aux Champs (Vaux-le-Pénil), La Vallée (Avon), Le Grand Parc (Cesson), Léonard de Vinci (Saint-Thibault-des-Vignes), Louis Brailles (Esbly), Paul Painlevé (Sevran), Pierre Mendès France (Paris 20e), René Descartes (Tremblay-en-France) et République (Bobigny). Ainsi que ceux de l’IME Les Moulins Gémeaux à Saint-Denis.
—
ARTISTES INVITÉ·E·S DE LA SAISON 2018 - 2019
Théodora Barat, Julie Beaufils, Cécile Bouffard, Matthieu Blond, Corentin Canesson, Hélène Carbonnel, Grichka Commaret, Lauren Coullard, Morgan Courtois, Kim Farkas, Adrien Genty, Josquin Gouilly Frossard, Christophe Herreros, Gaëlle Leenhardt, Guillaume Maraud, Nicolas Momein, Camille Rosa, Liv Schulman, Raphaëlle Serre et Clara Stengel.
JEUDI 09 MAI 2019, 19H30-21H30
crédit image : Sans titre (portrait de Bienvenu Nanga, Mega Mingiedi et Eléonore Hellio, Kinshasa 2013) © Sean Hart
Séminaire : Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités
Le séminaire propose de réfléchir aux rôles moteurs des formes, des pratiques et des savoirs artistiques dans l’élaboration et dans la circulation de structures, mouvements, idéologies et imaginaires politiques sur le continent africain et dans ses diasporas. Nos travaux, dans ce cadre, porteront sur les arts visuels et performatifs au sens large du terme (danse, théâtre, arts plastiques, photographie, cinéma, musique, littérature, arts numériques...) et s’inscriront dans une démarche à la fois historienne, critique et transdisciplinaire.
Anthropologie, cultures visuelles et matérielles, histoire, études curatoriales, histoire de l’art, études coloniales, postcoloniales, décoloniales et diasporiques, sciences politiques... se côtoieront et se questionneront mutuellement. Les séances s’articuleront autour de présentations de chercheur·se·s et/ou de créateur·trice·s/praticien·ne·s, que ce soient des artistes, des acteur·trice·s culturel·le·s ou des activistes. Divers et reflétant une large palette de points de vue, les travaux et les approches présentés auront en commun de prendre acte du fait que travailler (sur) les intersections entre art(s) et politique(s) suppose un engagement au fondement duquel la réflexion et la théorisation sont de mise.
—
Cycle 2018-2019 : Futurs des Afriques et de leurs diasporas
Futur ou, mieux, futurs. Futurs de villes, d’écologies, de constructions des genres ; futurs des techniques et des sciences ; de la violence – politique, économique, sociale ; de l’espoir ; des notions mêmes de futur... Penser, dire, donner corps à ces futurs et à d’autres, connexes, depuis les Afriques et leurs diasporas : telles sont les tâches, critiques, que se fixent à travers leurs pratiques et leur réflexions les plasticien·ne·s, cinéastes, performeur·e·s et écrivain·e·s, les philosophes et chercheur·se·s, les commissaires et activistes culturel·le·s qui interviendront dans le séminaire en 2018-2019. Engagées, indociles, voire radicales, les propositions qu’elles·ils développent mettent à mal a prioris et doxas.
SÉMINAIRE EHESS ORGANISÉ PAR :
Anne Doquet, Christine Douxami, Sarah Fila-Bakabadio, Eric Jolly,
Dominique Malaquais.
INTERVENANTES : Katja Gentric, Annael Le Poullennec
++++
Katja Gentric & Annael Le Poullennec
Titre : « ... quand soudain le futur fit irruption : décalages et coïncidences dans l’art et le cinéma sud-africain d’aujourd’hui. »
Pourquoi parler d’art pour parler de futur ?
Vivre au présent est, en soi, vivre au bord du moment de bascule vers le futur. De plus, dans un pays avec un passé conflictuel et violent comme celui de l’Afrique du Sud, celui-ci resurgit sous des formes inattendues et détournées. La société doit pourtant y faire face pour parler d’avenir. Le passé et le futur paraissent alors sous forme d’images et d’effets de glissement qui aident à comprendre le présent, et vice-versa.
Sous le signe de cette paradoxale simultanéité et de ces temporalités réciproques, le présent devient un point d’intersection, un lieu possible de coïncidences ou de carambolages, entre passés et futurs, attentes et espoirs – espoirs en attente ? – anticipations retardées ? Le report constant du rêve promis après l’apartheid amène peut-être ce retard, ce délai, cette nostalgie perpétuelle d’un avenir radieux toujours repoussé, où la résolution (la révolution ?) reste à venir. Inversement, le contexte sud-africain est celui d’une conscience aigüe de la possibilité d’un chavirement radical, amenant redéfinition et re-narration nationale, mettant à distance les récits de propagande, puisqu’un tel chavirement s’est déjà produit. Cette modalité de conscience amène un sens aigu du fictionnel, du potentiel, c’est à dire du pouvoir régénérateur de la narration, de la réimagination.
Incidemment, le fictionnel fait partie intégrante de toute pratique artistique. Dans les arts, ces décalages temporels sont personnifiés par celui qui ne se trouve pas « à sa place » : l’alien, le colon, l’expatrié, le migrant, le rêveur, le distrait, le time-traveller. A partir de quelques exemples concrets relevés dans l’art et le cinéma contemporains nous pointons décalages, coïncidences et moments de bascule. Du dictionnaire aux multiples temporalités Not no Place au film District 9 (Neill Blomkamp), en passant par les interventions du collectif Center for Historical Reenactments, nous cherchons les moments où l’inattendu vient briser le cours prévu des choses, les malentendus – et les idées préconçues, parfois avec un rire de surprise.
++++
Annael Le Poullennec, chercheuse affiliée à l’Institut des mondes africains (EHESS-EPHE-CNRS-IRD-Paris 1 Sorbonne-Aix Marseille Universités), est spécialiste du cinéma sud-africain. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan, elle a obtenu son agrégation d’anglais en 2007 et soutenu une thèse de doctorat en études anglophones à Aix-Marseille Universités en 2013. Au croisement de l’Histoire du cinéma, de l’analyse filmique et des cultural studies, celle-ci interrogeait l’existence d’un espace post-apartheid cinématographique dans les longs-métrages de fiction sud-africains des années 2000, et les modalités esthétiques et narratives de sa représentation. Depuis 2014, Annael Le Poullennec se partage entre la coordination de projets de diffusion de la recherche (in situ et numériques) et ses travaux de recherche, qui portent à ce jour sur les rapports entre espace(s), identité(s) et mémoire(s) dans la création contemporaine en Afrique du Sud, particulièrement dans le cinéma de fiction, documentaire ou expérimental.
—
Artiste et historienne de l’art, Katja Gentric a été formée en Afrique du Sud et en France. Titulaire d’un D.N.S.E.P de l’ENSA Dijon et d’une thèse de doctorat de l’Université de Bourgogne, elle est actuellement post-doctorante au département « Art History and Image Studies » de l’University of the Free State, Afrique du Sud et Chercheur associé au Centre Georges Chevrier, Dijon.
Partager