Evénements
20 novembre 2007, 19h
BIENVENUE CHEZ NOUS, Album de résidence
Un conte par Patrick Bernier, Olive Martin et Myriame El Yamani
En janvier 2006, nous quittions Montréal. Nous y avions séjourné six mois à la faveur d’un programme de résidence*. Nous avions débarqués avec la curiosité et la naïveté des nouveaux arrivants. Avec des désirs d’indiens, d’inuits et de nègres blancs. L’arrogance peut-être aussi des français de France. Une actualité propice et des rencontres fortuites avaient tôt fait de stimuler une réflexion déjà engagée sur l’identité et le territoire. Bienvenue chez nous est l’album conté de cette résidence. Des anecdotes du séjour s’y mêlent à la relation de projets artistiques réalisés ou en cours. Le texte n’en est pas écrit, mais élaboré par allers-retours successifs de la parole des artistes à la conteuse et de la conteuse à son auditoire. Il ne se répète pas, il se tente à chaque présentation. Après un premier retour en France, en janvier 2007**, Myriame El Yamani, conteuse Monréalaise, revient aujourd’hui nous porter ce récit de l’autre côté de l’Atlantique.
Olive Martin et Patrick Bernier vivent et travaillent habituellement à Nantes. Dans leur production commune, "BIENVENUE CHEZ NOUS", Album de résidence", se situe entre "Manmuswak", un court-métrage mettant en scène un immigré à Nantes, réalisé en 2005 , et "Projet pour une Jurisprudence", une tentative d’ouvrir une brèche dans le droit des étrangers menée actuellement dans le cadre d’une résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers.
Femme de paroles, Myriame El Yamani puise son inspiration dans la mémoire des gens qu’elle côtoie, les senteurs salines de l’Acadie, les secrets de sa grand-mère vendéenne, les couleurs et arabesques du Maghreb et du Yémen, la sagesse africaine et les mystères de la Méditerranée.
BIENVENUE CHEZ NOUS, Album de résidence" a été réalisé dans le cadre du programme Les Inclassables, co-financé par CulturesFrance, le Conseil des Arts et des Lettres du Québec et l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse.
Le récit a été adapté au contexte hexagonal lors d’une courte résidence inscrite dans le cycle curatorial "Fiction" d’Estelle Nabeyrat et Fréderic Maufras à la galerie La Box à Bourges
5 décembre 2007, 20h30
Vox Artisti : la voix de ses maîtres
Conférence de Guillaume Désanges, assisté de Mélanie Mermod
Cette conférence a été spécialement produite pour le festival de performance "Trouble" (Halles de Schaerbeek, Bruxelles, 2007). A partir de centaines d’extraits d’archives, de sons, de performances, de conférences ou d’entretiens d’artistes, Guillaume Désanges utilise le format de la conférence pour proposer un point de vue sur les rapports entre la voix et les arts visuels par un dialogue factice entre « fantômes ». Soit une certaine histoire de la voix dans l’art, non pas comme une généalogie de la poésie sonore ou de la performances vocale, mais plutôt comme la captation et l’écoute d’un dialogue secret entre des artistes qui ne se connaissent pas et dont beaucoup ont déjà disparu. Par le biais du montage, il s’agit de créer une conversation "forcée" et artificielle entre artistes, comme une partition musicale. Arrêter de regarder et simplement écouter : des bruits de
pas, respirations, rires, et sifflements, aux hésitations, discours, déclarations
ou harangues. Cela pourrait ressembler aussi à une séance de spiritisme convoquant des esprits. Il s’agit de croire à la force émotionnelle, mais aussi cognitive et intellectuelle - en un mot "artistique" - de la voix des artistes elle-même mais également isoler des bribes de phrases et créer un propos inédit.
A travers ce travail très subjectif de montage, la conférence propose de
s’interroger sur deux phénomènes. D’abord considérer la voix comme matériau plastique, comme texture, en spéculant sur le fait qu’elle peut, dans une logique synesthésique, rendre compte d’un univers plastique en trahissant la personnalité, l’énergie, le contexte et d’autres enjeux d’une pratique artistique. Ensuite statuer que l’existence même d’un tel corpus de voix enregistrées dit peut-être quelque chose de l’évolution de l’art depuis un siècle. Soit, une dématérialisation des pratiques qui s’accompagne d’une prise de parole quasi systématique de l’artiste, l’apparition du mot en substitution ou soutien aux images et la mise en jeu de la parole comme pratique corporelle.
Pendant la conférence, la salle est dans le noir. Le conférencier rédige en direct son discours qui est projeté sur un grand écran, pendant que sont diffusés des extraits sonores d’oeuvres ou d’interviews d’artistes. Le conférencier reste muet, laissant la "parole" aux artistes.
Guillaume Désanges : né en 1971, critique d’art et commissaire d’exposition.
Cofondateur et co-directeur de Work Method, structure indépendante de commissariat d’expositions et production de projets. Membre du comité de rédaction de la revue Trouble et correspondant français pour les revues Exit Express et Exit Book (Madrid), il a notamment travaillé avec Thomas Hirschhorn (24h Foucault, Musée Précaire Albinet) et coordonné les activités artistiques des Laboratoires d’Aubervilliers (2001-2007). Il a développé plusieurs projets curatoriaux de type performatifs comme "Une histoire de la performance en 20 minutes" (Centre Pompidou, Paris / De Appel, Amsterdam / MacVal, Paris / U-Turn, Copenhagen, etc..) ou "Vox Artisti, la voix de ses maîtres" (Halles de Schaerbeek, Bruxelles), organisé ou co-organisé les expositions Pick-Up à Public>, Paris, Intouchable, l’Idéal Transparence à la Villa Arson (Nice) et au Musée Patio Herreriano (Valladolid) et et Jiri Kovanda vs Reste du monde, galerie gb agency (Paris), De Appel (Amsterdam), La Passerelle (Brest), Centre d’Art Santa Monica (Barcelone).
En 2007-2008, il est commissaire invité, chargé de la programmation du centre d’art la Tôlerie, à Clermont-Ferrand. Il est également enseignant à l’Ecole des Beaux-arts de Clermont-Ferrand.
7 décembre 2007, 20h30
Cinema of People : films de Lawrence Weiner (première partie)
Films : Altered to suit, 1979 (22’), Passage to the North, 1981 (17’), Plowmans Lunch, 1982 (29’)
Avec le soutien de Marian Goodman Gallery
Si Lawrence Weiner est avant tout connu pour ses œuvres prenant la forme d’annotations textuelles et présentées sur les murs d’espaces d’exposition ou dans l’espace public, l’artiste a également utilisé depuis la fin des années soixante la vidéo et le film comme support de présentation pour ses œuvres. Ces films, peu montrés jusqu’à récemment, peuvent pourtant apporter un regard nouveau sur sa pratique : prenant la forme de fictions et utilisant des structures cinématographiques inspirées de la Nouvelle Vague, ils collent mal à la catégorie de l’art conceptuel dans laquelle la pratique de Weiner a souvent été rangée. Les questions de production et de distribution y occupent notamment une place centrale, ainsi que l’aspect collaboratif de la production cinématographique, posant ainsi les bases d’un « cinema of people » : « Je voulais une situation qui me permettrait de sortir de la tour d’ivoire du studio, où toutes les décisions sont prises par l’artiste. Avec mes films, je me suis trouvé dans une position dans laquelle, comme il y avait des choses que je ne savais pas faire moi-même, je devais convaincre les autres que ça en valait la peine ». Les trois films présentés dans cette première séance traitent des questions d’espace, de lieu et de déplacement, autant de thèmes récurrents dans les œuvres de Weiner, et mettent en scène les interactions des personnages confrontés à ces problématiques.
14 décembre 2007, 20h30
Cinema of People : films de Lawrence Weiner (seconde partie)
Film : A First Quarter, 1972 (85’)
Avec le soutien de Marian Goodman Gallery
Prenant la forme d’un film de fiction, A First Quarter s’inspire des principes cinématographiques développés par la Nouvelle Vague. Des réalités parallèles, des retours en arrière, des jeux de répétitions sont autant de composants tant de la forme que du contenu du film. La narration s’articule autour d’une groupe de trois personnes dont les activités restent ambiguës : ils pourraient être reporters, membres d’un groupuscule politique ; ils apparaissent en tout cas travailler ensemble à la maison. Les dialogues du films sont composés uniquement d’œuvres textuelles de Weiner. Celles-ci sont récitées, énoncées, jouées, peintes, écrites par les personnages.
19 décembre 2007, 19h
Témoin malgré lui / The unwilling witness
Rencontre avec L’Ambassade (Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine)
Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine mènent l’enquête accompagnés de figures de narrateurs rencontrées dans divers textes, films et oeuvres d’art.
L’Ambassade est un duo de commissaires d’exposition en art contemporain formé par Cécilia Becanovic et Maxime Thieffine. Il est né d’une manie d’accumuler des reproductions d’œuvres grâce à l’outil informatique et de la nécessité logique qui en découle d’organiser cette mémoire. Sur le principe d’un échange dynamique entre leurs deux "collections", ils présentent dans l’espace d’exposition ou lors de programmations un parcours entre œuvres d’art, reproductions d’œuvres, images non artistiques, documents, objets quotidiens, textes, etc.
Cette approche – historique, pédagogique et ludique – vise à tracer des généalogies secrètes entre des artistes d’époques et d’horizons différents. Tracer des parcours avec les œuvres, c’est oser se les approprier pour parler avec elles depuis un point de vue singulier. Parler pour raconter des histoires cachées dans les œuvres ou pour multiplier les relations qu’on peut entretenir avec elles.
12 janvier 2008, 14h30
Théâtre des opérations
Table ronde avec Pierre Bal-Blanc, Marie de Brugerolle, Joris Lacoste, Annie Vigier et Franck Apertet (Cie Les Gens d’Uterpan)
La table ronde Théâtre des opérations s’articule autour d’une double question mettant en jeu les modes de présentation de la performance, du théâtre et de l’exposition : comment approcher le format de l’exposition en termes de théâtralité ? Comment penser le théâtre, la performance en termes d’exposition ? Les intervenants réunis pour cette table ronde sont issus de différentes disciplines : arts visuels, théâtre, danse. Ils ont comme point commun de renégocier les modes d’apparition de l’œuvre, en proposant des dialogues inédits entre ces différentes formes de présentation. Seront notamment abordées des questions liées aux temporalités spécifiques générées par la rencontre de ces formes, ainsi qu’à la nature des relations entre l’œuvre et le spectateur qu’elles développent.
Les différents exemples abordés par les intervenants mettent en lumière cette double dynamique. Le projet La Monnaie vivante, organisé par Pierre Bal-Blanc et présenté pour la première fois dans les studios de danse Micadanses à Paris en janvier 2006, s’intéresse aux modes d’exposition des pratiques performatives issues des arts visuels. La série de performances X-Event conçues par le duo de chorégraphes Annie Vigier et Franck Apertet a notamment été présentée à la dernière biennale de Lyon, pendant toute la durée de l’exposition. Les travaux théoriques que mène Marie de Brugerolle autour de la pratique de Guy de Cointet (1934-1983), artiste qui a trouvé dans le théâtre la concrétisation de ses recherches plastiques, s’intéressent notamment aux relations entre les formes du théâtre et de l’exposition. Enfin, la pratique théâtrale de Joris Lacoste met en scène un espace et un temps dans lesquels le théâtre est, littéralement, exposé.
Pierre Bal-Blanc est critique d’art et commissaire d’exposition. Il dirige le centre d’art contemporain de Brétigny. Il a organisé l’exposition La Monnaie vivante, présentée aux studios Micadanses à Paris en janvier 2006, et reprise récemment à Stuk à Louvain et prochainement à la Tate Modern à Londres.
Marie de Brugerolle est commissaire d’exposition, critique et dramaturge. Elle est professeur à l’Ecole nationale des beaux-arts de Lyon et de Montpellier. Elle a organisé la première exposition rétrospective de Guy de Cointet (1934-1983) au MAMCO à Genève en 2004, intitulée Who’s That Guy ?, puis la mise en perspective de son oeuvre avec celles de Paul McCarthy, Mike Kelley et Catherine Sullivan au CRAC de Sète en 2006 (Faire des choses avec des mots/Making Words With Things) ainsi que la représentation de la pièce Tell Me à la Tate Modern en juin 2007. Auteur de nombreux articles sur Guy de Cointet, elle écrit la première monographie à paraître fin 2008 et coordonne le catalogue raisonné de l’artiste avec la galerie Air de Paris. Elle prépare avec Eric Mangion l’exposition Ne pas jouer avec des choses mortes, présentée à la Villa Arson à Nice en février 2008.
Joris Lacoste, né en 1973, vit et travaille à Paris. Il écrit pour la scène et la radio depuis 1996 : Comment cela est-il arrivé ? (1997), Nouvelles révélations sur le jeune homme (1999), Ce qui s’appelle crier (2000), Comment faire un bloc (2002). Il a par ailleurs travaillé avec plusieurs chorégraphes, notamment Boris Charmatz, Jennifer Lacey et João Fiadeiro, avec lequel il a développé la méthode de Composition en Temps Réel. En mai 2005 il a créé 16 lyriques avec Stéphanie Béghain aux Laboratoires d’Aubervillers. En 2005-2006, il a animé avec Jeanne Revel un séminaire de Dramatologie à l’Université de Paris III Sorbonne, ainsi que des ateliers autour de la Méthode W en partenariat avec le Théâtre National de la Colline. Il co-dirige les Laboratoires d’Aubervilliers et est artiste associé au Théâtre National de la Colline.
Annie Vigier & Franck Apertet créent en 2005 le spectacle X-Event 1 dans le cadre du festival Faits d’Hiver à Paris, puis X-Event 2.1 simultanément au Centre d’art contemporain de Bétigny. Ils viennent de présenter l’ensemble du projet X-Event 2 dans le cadre de la biennale d’art contemporain de Lyon, ajoutant 3 protocoles aux 4 initiaux, durant toute la durée de l’exposition. L’agissement comme forme de dépassement du geste, l’observation des conditions d’émergence et de disparition de la sensualité et les conventions d’expositions du vivant font partie des axes de recherche de la compagnie.
16 janvier 2008, 19h
« Je déballe ma bibliothèque »
Conférence de Yann Sérandour
Empruntant son titre au discours de Walter Benjamin sur l’art de collectionner [1], la conférence de Yann Sérandour exposera un ensemble d’ouvrages extraits de sa bibliothèque. « Bonheur de l’homme privé » mais aussi réseau de correspondances ouvrant sur d’autres bibliothèques, la bibliothèque matérialise l’interface entre l’acte de création et l’espace social dans lequel il est immergé. Les inserts de Yann Sérandour dans la bibliothèque d’histoire de l’art exposent sa relation à l’art à travers le livre et inversement, pour mieux en modifier la lecture. Pouvant prendre la forme d’inserts, d’appendice, de suppléments ou de notes en bas de page, son travail est de nature interstitielle et polymorphe. Il utilise des œuvres « historiques », des textes ou des signes visuels à partir desquels il opère différents types de lectures, parasitages et déplacements.
Prolongeant des propositions créées par d’autres par des développements inédits, il a notamment publié Thirtysix Fire Stations en réponse aux livres qu’Edward Ruscha publia dans les années soixante et un supplément pouvant s’insérer dans le catalogue raisonné Specific & General Works, présentant les travaux de Lawrence Weiner de 1968 à 1993.
Né en 1974, Yann Sérandour est actuellement résident à la Cité internationale des arts à Paris. Son travail a fait notamment l’objet d’une exposition au CNEAI (Chatou) en 2007.
23 janvier 2008, 19h
My friends of reflective abstraction
Invitation à Falke Pisano
Performances et lectures par Will Holder, Frank Koolen, Charlotte Moth, Falke Pisano
Pour Rendez vous, Falke Pisano invite deux artistes et un écrivain/designer/rédacteur avec qui elle se sent en conversation continue.
Les performances et les lectures qui seront présentées au cours de cette soirée ont en commun leurs origines dans la relation réfléchie entre le soi et des aspects du monde extérieur (la littérature, la nature et le surnaturel, l’espace confiné, la forme) et le fait qu’elles montrent une conscience de la qualité générative des processus de perception, d’interprétation et de (re)construction.
Will Holder (UK) a un jour lu que la tradition orale nous sortirait de la condition post-moderne et depuis il se préoccupe du concept "d’édition". Ses grandes préoccupations sont la recherche de formes adaptées à la transmission puisque l’encre et le papier ne sont pas toujours la forme de ses publications. Fidèle à ses origines de typographe, il s’intéresse à l’arrangement et à la composition en tant qu’intermédiaire, ou un ensemble d’instructions pour l’articulation du langage et sa relation à un espace sculptural, l’espace tridimensionel. Will Holder a récemment co-édité et conçu "Agapê" et "Intersections" avec Alex Waterman, la galerie Miguel Abreu et The Kitchen : une recherche dans les implications sociales de la lecture et des différentes méthodes d’écriture et d’engagement des années 60 à nos jours.
Will Holder et Alex Waterman travaillent à présent sur une monographie sous la forme de livrets d’opéras du compositeur Robert Ashley. Il prépare actuellement un livre sur les écrits et les conférences de Falke Pisano pour l’Institut Henry Moore en Angleterre ; il est également rédacteur (avec Dieter Roelstraete et Ann Demeester) et designer du journal de De Appel, FR DAVID fondé sur la lecture et l’écriture dans les arts.
Le travail de Frank Koolen (NL) peut-être décrit comme une recherche continue de moments où le quotidien et le magique s’entrechoquent créant une logique inattendue. A l’aide de cette logique, il examine de nouvelles possibilités pour réactiver le sens (parfois très connu) d’objets, d’images et d’idées et il questionne le lien précaire entre le soi et le monde des objets. Par la traversée virtuelle de tous les médias dans son travail, il affiche une attitude directement liée au processus envers le monde, l’art, ce qui l’entoure, et lui même.
Le travail de Frank Koolen a recemment été présenté au De Appel arts centre, au W139, au Musée de Stedelijk à Amsterdam et à The Reliance à Londres. Il a dirigé la chaine de télévision temporaire "Generosity television", a conçu le décor de la pièce de danse "Eureka steps ! Composing the unsought" par Monica Antezana et publié plusieurs extraits d’archives photographiques sous forme de livres. Frank Koolen est actuellement en résidence à la Rijksakademie à Amsterdam.
Charlotte Moth (UK) collectionne en permanence les images qui rendent une lecture phénoménologique des espaces architecturaux. La vue d’avenues où l’image est exteriorisée crée des moments où l’essence, la spécificité d’une image est explorée. Ceci aboutit à une pratique où les médiums de la sculpture, de l’installation, de l’écriture et de la photographie parviennent à créer un espace de champs d’investigations.
Charlotte Moth a récemment présenté son travail à Jet à Berlin, au Project Arts Centre à Dublin et à Ellen de Bruijne Projects/Dolores, à Amsterdam. Elle travaille également en collaboration avec l’artiste Peter Fillingham. Leur travail a récemment été présenté à Cell Project Space et à la galerie David Risley à Londres. Charlotte Moth participe actuellement au programme de résidence du Pavillon au Palais de Tokyo où son travail sera présenté dans le cadre d’une exposition collective en mars au Palais de Tokyo.
Les conférences-performances, les vidéos basées sur le texte, les objets et les photocopies de publications de Falke Pisano (NL) sont les éléments d’un travail distinctement déclenché par une pratique de l’écriture. Bien que le travail de Falke Pisano soit principalement basé sur le texte, elle affiche un grand intérêt pour l’existence et les caractéristiques d’objets concrets et plus particulièrement les objets concrets abstraits. Utilisant le langage pour re-penser le potentiel de l’abstraction, de la sculpture et de la pratique artistique, elle active la sculpture abstraite en principe générateur de pensée et emploie l’idée de l’instable transformant et désintégrant l’objet comme un moyen pour confronter les problèmes de qualités-objet, de forme, de construction et d’engagement.
Falke Pisano a écrit plusieurs publications, a fondé le projet d’artiste mobile falkeandcharlotte avec Charlotte Moth et a organisé le symposium As Yet sur la nature de la spéculation au De Appel arts centre avec Will Holder. Une exposition personnelle lui est consacrée actuellement à la galerie Balice Hertling à Paris. Elle exposera prochainement en collaboration avec Benoît Maire à Croy Nielsen à Berlin et à la Biennale de Berlin. Falke Pisano est actuellement en résidence à la Villa Arson.
[1] Walter Benjamin, « Je déballe ma bibliothèque. Un discours sur l’art de collectionner » (1931), in : Je déballe ma bibliothèque. Une pratique de la collection, trad. de l’allemand par Philippe Ivernel, Paris, Payot & Rivages, coll. « Rivages poche/Petite Bibliothèque », 2000.
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