Événements
ÉVÉNEMENTS PASSÉS
DU 03/05/2019 AU 13/07/2019
- Jean-Charles de Quillacq, Le Remplaçant, 6e édition des Ateliers de Rennes - Biennale d’art contemporain, 2018. Crédit image : Valentin Merz
Commissariat : Mélanie Bouteloup et Lucas Morin
Au printemps 2019, Bétonsalon accueille une exposition personnelle de l’artiste Jean-Charles de Quillacq. À l’occasion de cette exposition, des oeuvres de l’artiste seront spécialement produites.
Né en 1979, Jean-Charles de Quillacq vit et travaille à Zürich. Il a étudié l’art à l’école des beaux-arts de Lyon et à la Weißensee Kunsthochschule de Berlin. Il développe des ensembles de sculptures, à la fois conceptuels et fétichistes, qu’il montre, le plus souvent, en invitant d’autres personnes à prendre en charge avec lui l’exposition. Il rend ainsi ces volontaires complices de son travail, tout en acceptant une certaine perte de contrôle sur les déviations potentielles que cette ouverture engendre.
JEUDI 09 MAI 2019, 19H30-21H30
crédit image : Sans titre (portrait de Bienvenu Nanga, Mega Mingiedi et Eléonore Hellio, Kinshasa 2013) © Sean Hart
Séminaire : Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités
Le séminaire propose de réfléchir aux rôles moteurs des formes, des pratiques et des savoirs artistiques dans l’élaboration et dans la circulation de structures, mouvements, idéologies et imaginaires politiques sur le continent africain et dans ses diasporas. Nos travaux, dans ce cadre, porteront sur les arts visuels et performatifs au sens large du terme (danse, théâtre, arts plastiques, photographie, cinéma, musique, littérature, arts numériques...) et s’inscriront dans une démarche à la fois historienne, critique et transdisciplinaire.
Anthropologie, cultures visuelles et matérielles, histoire, études curatoriales, histoire de l’art, études coloniales, postcoloniales, décoloniales et diasporiques, sciences politiques... se côtoieront et se questionneront mutuellement. Les séances s’articuleront autour de présentations de chercheurs et/ou de créateurs/praticiens, que ce soient des artistes, des acteurs culturels ou des activistes. Divers et reflétant une large palette de points de vue, les travaux et les approches présentés auront en commun de prendre acte du fait que travailler (sur) les intersections entre art(s) et politique(s) suppose un engagement au fondement duquel la réflexion et la théorisation sont de mise.
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Cycle 2018-2019 : Futurs des Afriques et de leurs diasporas
Futur ou, mieux, futurs. Futurs de villes, d’écologies, de constructions des genres ; futurs des techniques et des sciences ; de la violence – politique, économique, sociale ; de l’espoir ; des notions mêmes de futur... Penser, dire, donner corps à ces futurs et à d’autres, connexes, depuis les Afriques et leurs diasporas : telles sont les tâches, critiques, que se fixent à travers leurs pratiques et leur réflexions les plasticien.ne.s, cinéastes, performeur.e.s et écrivain.e.s, les philosophes et chercheur.e.s, les commissaires et activistes culturels qui interviendront dans le séminaire en 2018-2019. Engagées, indociles, voire radicales, les propositions qu’elles.ils développent mettent à mal aprioris et doxas.
SÉMINAIRE EHESS ORGANISÉ PAR :
Anne Doquet, Christine Douxami, Sarah Fila-Bakabadio, Eric Jolly,
Dominique Malaquais.
INTERVENANTES : Katja Gentric, Annael Le Poullennec
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Katja Gentric & Annael Le Poullennec
Titre : « ... quand soudain le futur fit irruption : décalages et coïncidences dans l’art et le cinéma sud-africain d’aujourd’hui. »
Pourquoi parler d’art pour parler de futur ?
Vivre au présent est, en soi, vivre au bord du moment de bascule vers le futur. De plus, dans un pays avec un passé conflictuel et violent comme celui de l’Afrique du Sud, celui-ci resurgit sous des formes inattendues et détournées. La société doit pourtant y faire face pour parler d’avenir. Le passé et le futur paraissent alors sous forme d’images et d’effets de glissement qui aident à comprendre le présent, et vice-versa.
Sous le signe de cette paradoxale simultanéité et de ces temporalités réciproques, le présent devient un point d’intersection, un lieu possible de coïncidences ou de carambolages, entre passés et futurs, attentes et espoirs – espoirs en attente ? – anticipations retardées ? Le report constant du rêve promis après l’apartheid amène peut-être ce retard, ce délai, cette nostalgie perpétuelle d’un avenir radieux toujours repoussé, où la résolution (la révolution ?) reste à venir. Inversement, le contexte sud-africain est celui d’une conscience aigüe de la possibilité d’un chavirement radical, amenant redéfinition et re-narration nationale, mettant à distance les récits de propagande, puisqu’un tel chavirement s’est déjà produit. Cette modalité de conscience amène un sens aigu du fictionnel, du potentiel, c’est à dire du pouvoir régénérateur de la narration, de la réimagination.
Incidemment, le fictionnel fait partie intégrante de toute pratique artistique. Dans les arts, ces décalages temporels sont personnifiés par celui qui ne se trouve pas « à sa place » : l’alien, le colon, l’expatrié, le migrant, le rêveur, le distrait, le time-traveller. A partir de quelques exemples concrets relevés dans l’art et le cinéma contemporains nous pointons décalages, coïncidences et moments de bascule. Du dictionnaire aux multiples temporalités Not no Place au film District 9 (Neill Blomkamp), en passant par les interventions du collectif Center for Historical Reenactments, nous cherchons les moments où l’inattendu vient briser le cours prévu des choses, les malentendus – et les idées préconçues, parfois avec un rire de surprise.
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Annael Le Poullennec, chercheuse affiliée à l’Institut des mondes africains (EHESS-EPHE-CNRS-IRD-Paris 1 Sorbonne-Aix Marseille Universités), est spécialiste du cinéma sud-africain. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan, elle a obtenu son agrégation d’anglais en 2007 et soutenu une thèse de doctorat en études anglophones à Aix-Marseille Universités en 2013. Au croisement de l’Histoire du cinéma, de l’analyse filmique et des cultural studies, celle-ci interrogeait l’existence d’un espace post-apartheid cinématographique dans les longs-métrages de fiction sud-africains des années 2000, et les modalités esthétiques et narratives de sa représentation. Depuis 2014, Annael Le Poullennec se partage entre la coordination de projets de diffusion de la recherche (in situ et numériques) et ses travaux de recherche, qui portent à ce jour sur les rapports entre espace(s), identité(s) et mémoire(s) dans la création contemporaine en Afrique du Sud, particulièrement dans le cinéma de fiction, documentaire ou expérimental.
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Artiste et historienne de l’art, Katja Gentric a été formée en Afrique du Sud et en France. Titulaire d’un D.N.S.E.P de l’ENSA Dijon et d’une thèse de doctorat de l’Université de Bourgogne, elle est actuellement post-doctorante au département « Art History and Image Studies » de l’University of the Free State, Afrique du Sud et Chercheur associé au Centre Georges Chevrier, Dijon.
SAMEDI 13 AVRIL 2019, 15H-18H
Georgia Lucas-Going, Extrait de Engerland, 2018, vidéo & dé à coudre de la famille royale britannique avant Megan Markle, 2’54, courtesy de l’artiste.
L’Héritage(The Inheritance) : visual talk d’Elizabeth Povinelli suivie de "A CURATOR ONCE SHOUTED AT ME FOR GIVING HIM FLOWERS" performance de Georgia Lucas-Going
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Visual talk : "L’Héritage", Elizabeth Povinelli
« Cette conférence visuelle examine la question de la temporalité de l’héritage, en plongeant le public dans l’histoire visuelle de la circulation de ma famille paternelle depuis son village ancestral des Alpes austro-hongroises jusqu’au Sud profond des Etats-Unis des années soixante et soixante-dix. Je pose la question de la nature des héritages familiaux lorsque ce qui est transmis l’est par le biais d’une histoire et de déplacements violents, mais aussi à travers des formes continues de dépossession du colon et des oppressions racistes/raciales. Comment se posent les questions de sang, de sol et d’identité, à travers différentes manières ’’d’appartenir à’’ ou de se voir déposséder d’un lieu. »
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Elizabeth Povinelli est Professeure d’anthropologie et d’études de genres, titulaire de la Chaire Franz Boas à l’Université de Columbia à New-York (EU). Par ses écrits, elle s’est efforcée de développer une théorie critique du libéralisme tardant, qui se fonde sur une anthropologie de l’Autrement (“anthropology of the otherwise“). Celle-ci repose principalement sur la théorie coloniale telle que pensée par les colons, le pragmatisme et la théorie critique. Cette théorie potentielle de l’Autrement est née d’une relation soutenue avec ses collègues Karrabing du Nord de l’Australie et a été exprimée dans cinq ouvrages, divers essais, et six films réalisés avec le Karrabing Film Collective. Dans son dernier ouvrage, Geontologies : A Requiem to Late Liberalism, Povinelli démontre que la biopolitique foucaldienne se révèle insuffisante pour expliciter de manière adéquate les mécanismes contemporains de pouvoir et de gouvernance. Elle y décrit un mode de pouvoir qu’elle appelle géontopouvoir (geontopower), qui se met en œuvre par une recomposition de la distinction entre vivant et non-vivant et un dialogue avec les figures du désert, de l’animiste et du virus. Geontologies examine cette construction du pouvoir sous le prisme des manœuvres utilisées par les autochtones australiens contre l’état colonial. En 2017, l’ouvrage fut lauréat du Prix Lionel Trilling Book. Les films du collectif Karrabing ont été montrés internationalement, notamment dans le programme Forum Expanded du Festival international du film de Berlin (Berlinale), au Festival international du film de Melbourne (MIFF), à la Biennale de Sydney, la Tate Modern, la documenta-14, et la Biennale Contour à Malines (Pays-Bas).
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Performance "A CURATOR ONCE SHOUTED AT ME FOR GIVING HIM FLOWERS" de Georgia Lucas-Going
Georgia Lucas-Going se met en scène dans ses propres vidéos combinant performance et travail sur l’image. S’appuyant sur des dispositifs simples, elle traite d’histoires personnelles et familiales qui se fondent en histoires partagées. L’artiste performeuse y manie la dérision comme un sport de combat. Dans Think Brother Think (2016), elle joue de son humour provocateur pour mettre au jour la méconnaissance de la culture noire dans une société qui se dit aussi multiculturelle que celle de la Grande-Bretagne. Malgré leur légèreté apparente, ses vidéos ne cessent d’interroger en profondeur notre rapport à l’Histoire et au pouvoir comme dans Who Ever Heard of a Lord That Wasn’t a Fool (2017).
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Georgia Lucas-Going (1988, Luton, Royaume-Uni) est actuellement artiste en résidence à la Rijksakademie van beeldende kunsten (Amsterdam, Pays-Bas). Elle est diplômée de la Slade School of Arts, University College London (MFA en beaux-arts). Elle a également été sélectionnée pour le programme Deptford X 2018 et est lauréate du Prix Berenice Goodwin pour la Performance. Lucas-Going a été artiste en résidence aux studios Alexander McQueen (Londres) ainsi qu’au Wysing Art Centre (Cambridge, Royaume-Uni) avec le collectif FORMERLY CALLED. Ses œuvres ont notamment été exposées au ICA (Londres) et à la Tate Modern (Londres, Royaume-Uni).
JEUDI 11 AVRIL 2019, 19H30-21H30
crédit image : Sans titre (portrait de Bienvenu Nanga, Mega Mingiedi et Eléonore Hellio, Kinshasa 2013) © Sean Hart
Séminaire : Les arts en Afrique et dans ses diasporas : pratiques, savoirs, mobilités
Le séminaire propose de réfléchir aux rôles moteurs des formes, des pratiques et des savoirs artistiques dans l’élaboration et dans la circulation de structures, mouvements, idéologies et imaginaires politiques sur le continent africain et dans ses diasporas. Nos travaux, dans ce cadre, porteront sur les arts visuels et performatifs au sens large du terme (danse, théâtre, arts plastiques, photographie, cinéma, musique, littérature, arts numériques...) et s’inscriront dans une démarche à la fois historienne, critique et transdisciplinaire.
Anthropologie, cultures visuelles et matérielles, histoire, études curatoriales, histoire de l’art, études coloniales, postcoloniales, décoloniales et diasporiques, sciences politiques... se côtoieront et se questionneront mutuellement. Les séances s’articuleront autour de présentations de chercheurs et/ou de créateurs/praticiens, que ce soient des artistes, des acteurs culturels ou des activistes. Divers et reflétant une large palette de points de vue, les travaux et les approches présentés auront en commun de prendre acte du fait que travailler (sur) les intersections entre art(s) et politique(s) suppose un engagement au fondement duquel la réflexion et la théorisation sont de mise.
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Cycle 2018-2019 : Futurs des Afriques et de leurs diasporas
Futur ou, mieux, futurs. Futurs de villes, d’écologies, de constructions des genres ; futurs des techniques et des sciences ; de la violence – politique, économique, sociale ; de l’espoir ; des notions mêmes de futur... Penser, dire, donner corps à ces futurs et à d’autres, connexes, depuis les Afriques et leurs diasporas : telles sont les tâches, critiques, que se fixent à travers leurs pratiques et leur réflexions les plasticien.ne.s, cinéastes, performeur.e.s et écrivain.e.s, les philosophes et chercheur.e.s, les commissaires et activistes culturels qui interviendront dans le séminaire en 2018-2019. Engagées, indociles, voire radicales, les propositions qu’elles.ils développent mettent à mal aprioris et doxas.
SÉMINAIRE EHESS ORGANISÉ PAR :
Anne Doquet, Christine Douxami, Sarah Fila-Bakabadio, Eric Jolly,
Dominique Malaquais.
INTERVENANTES :
Eva Barois de Caevel, Katja Gentric, Annael Le Poullennec
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SÉANCES
Jeudi 11 Avril 2019, 19h30- 21h30
« Ici, j’ai tout ce qu’il me faut », Eva Barois de Caevel
Jeudi 09 Mai 2019, 19h30- 21h30
« ... quand soudain le futur fit irruption : décalages et coïncidences dans l’art et le cinéma sud-africain d’aujourd’hui. », Katja Gentric & Annael Le Poullennec
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SÉANCE DU JEUDI 11 AVRIL 2019, 19H30-21H30
Eva Barois de Caevel,« Ici, j’ai tout ce qu’il me faut »
"Je travaille depuis le — et hors du — continent « Afrique ». Avec des artistes, avec des étudiants ; avec des institutions. Principalement en tant que commissaire d’exposition. Je viendrai dire des histoires, comme autant de vignettes susceptibles d’exprimer quelque chose du (ou des) futur(s) des Afriques et de leurs diasporas. Mes histoires parlent tout simplement de lieux, et de gens, et d’art ; mais elles parlent aussi d’épistémologie, de la notion d’universel, de ce que veut dire « barbare », d’esthétique et de représentation, de légitimité, de l’idée de progrès, de la sexualité des autres, de violence et de prédation, de plénitude de soi, de multiplication des récits, de la mort du vernaculaire, de déplacements, de peur et d’amour."
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Eva Barois De Caevel (1989, France) est commissaire d’exposition indépendante, auteure et éditrice. Ses champs de travail sont le féminisme, les études post-coloniales, le corps et les sexualités, la critique de l’histoire de l’art occidentalo-centrée ainsi que le renouvellement de l’écriture et de la parole critique. Elle essaie de faire son travail « en ayant toujours à l’esprit les relations de pouvoir entre continents, pays, personnes », et dit essayer de les transformer dès qu’une petite prise de pouvoir s’amorce. Diplômée de l’Université Paris Sorbonne Paris IV en Histoire de l’art, elle est commissaire assistante pour RAW Material Company et coordinatrice de la RAW Académie (Sénégal) ; éditrice et conseillère pour l’Institute for Human Activities (Congo, Pays-Bas, Belgique) ; et commissaire invitée de la prochaine édition du LagosPhoto Festival (octobre-novembre 2018, Nigéria). Eva est l’une des fondatrices du collectif international de commissaires Cartel de Kunst, créé en 2012, et basé à Paris. Elle a été lauréate du ICI Independent Vision Curatorial Award 2014 et a publié de nombreux textes dans des catalogues d’expositions et revues spécialisées (IAM, AFRIKADAA, Offshore, Something We Africans Got). Elle a récemment été commissaire des expositions L’élargissement des fantasmes (mars-avril 2017, Maëlle Galerie, Paris) et Every Mask I Ever Loved (septembre-janvier 2018, ifa Galerie, Berlin). En tant que commissaire et chercheuse elle est intervenue dans de nombreuses conférences et colloques internationaux, en performant parfois ses propres textes, et notamment au Musée des civilisations noires à Dakar, à la Friche la Belle de Mai à Marseille, à l’Institut National d’Histoire de l’Art à Paris, à La Colonie à Paris, à l’École des Beaux-Arts de Gand, lors du Creative Time Summit 2016 à Washington, à l’Akademie der Künste der Welt à Cologne, à Bétonsalon à Paris, au Centre Pompidou à Paris, à la Sint Lucas University of Art and Design d’Anvers, au FRAC Basse-Normandie à Caen, à l’Université Paris Diderot, à la Villa Médicis à Rome, à la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette à Paris, ou encore au WIELS à Bruxelles.
DU 26 AU 30 MARS 2019
Workshop Formes de radicalité
Ouverts à tou.te.s, le programme comprend des séances d’ateliers quotidiennes dirigées par l’essayiste et théoricienne, Ana Teixeira Pinto, autour de la question du crypto-fascisme et de ses impacts dans la société, ainsi que des échanges avec les artistes et les commissaires de l’exposition.
Le workshop se concentre sur l’échange oral et la pratique physique afin d’élaborer une réflexion commune autour des affects, visibles et invisibles, à l’œuvre dans l’exposition.
Places limitées, inscription obligatoire à l’adresse suivante : publics@betonsalon.net
Envoyez une courte présentation et quelques mots pour préciser votre intérêt pour cet atelier.
Date limite d’inscription (prolongation) : le vendredi 15 mars 2019 à 11h.
Les inscriptions seront confirmées le mardi 19 mars. Une fois inscrit.e.s, les futur.e.s participant.e.s recevront par e-mail l’agenda et le programme détaillé du workshop.
INVITÉ.E.S
Le workshop Formes de radicalité s’attache à une lecture plurielle de l’exposition. Les collabora-teur.rice.s invité.e.s sont : Ana Teixeira Pinto, Alice Diop, Adrian Mabileau Ebrahimi Tajadod et Hamid Shams.
SÉANCES OUVERTES AU PUBLIC - pas d’inscription nécessaire
Le jeudi 28 mars 2019
De 18h à 20h
Projection du film Vers la tendresse d’Alice Diop
Conversation entre Alice Diop et Guslagie Malanda
Le samedi 30 mars 2019
De 15h à 18h
Échange avec les participant.e.s et Ana Teixeira Pinto
Tous les événements publics de Bétonsalon — Centre d’art et de recherche sont gratuits et accessibles en langues anglaise et française.
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Ana Teixeira Pinto est une écrivaine et essayiste qui vit et travaille à Berlin. Professeure d’études culturelles, elle enseigne au Dutch Art Institute (Arnhem, Pays-Bas). Ana Teixeira Pinto est également chargée de recherche à l’université de Leuphana (Lüneburg, Allemagne). Ses textes ont été publiés dans des revues telles que Frieze, Afterall, Springerin, Camera Austria, e-flux journal, art-agenda, Mousse, Domus, Inaesthetics, Manifesta Journal, ou encore Texte zur Kunst. Elle a dirigé l’édition de l’ouvrage The Reluctant Narrator (Sternberg Press, 2014) et a co-dirigé avec Eric de Bruyn et Sven Lütticken une série de livres à paraître aux éditions Sternberg Press qui seront autant de contre-récits historiques.
Alice Diop est une réalisatrice française, née en 1979 de parents sénégalais. Après des études en sociologie, elle se lance dans la réalisation de films documentaires. Parmi les plus re-marqués, La permanence (2016) traite du sort des migrant.e.s en France et Vers la tendresse soulève avec subtilité la question du sentiment amoureux chez les jeunes garçons de banlieue. Ils ont fait l’objet de nombreuses récompenses, et son premier long-métrage La Mort de Danton (2011) reçoit le Prix des Bibliothèques au Cinéma du Réel et le Grand Prix du 7ème Festival du film d’éducation d’Évreux ainsi que l’Étoile de la Scam en 2012. En 2017, elle reçoit le César du Meilleur court métrage pour Vers la tendresse.
VENDREDI 22 MARS 2019, 12H30-14H
Projection ANIMACIES
Projection du film résultant du workshop mené par Julie Ramage avec les participants détenus de la maison centrale de Poissy et Olivier Royer-Perez, archéologue à l’Inrap.
Que peut nous apprendre l’archéologie des conditions de détention ? Comment cette science de la trace, du vestige, de l’archive peut-elle en pénétrant l’univers judiciaire entrer en collusion avec les notions de preuve, d’identité, de témoignage ? Un groupe de travail constitué au sein de la maison centrale de Poissy propose l’étude des stratégies de « survie » au quotidien. Au fil des discussions et des expérimentations, l’analyse scientifique des techniques et des artefacts, l’exploration des procédures de conservation et de restauration propres à l’archéologie, ouvrent sur des questionnements plus larges touchant à la blessure, à la réparation, au soin, à l’intégrité du corps en détention, mais aussi à des gestes quotidiens de micro-résistance, à des enjeux de pouvoir et de communication.
Création collective : ANIMACIES
Sous la direction de Julie Ramage
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L’Administration pénitentiaire et ses partenaires s’efforcent d’entretenir le lien des personnes détenues avec le monde extérieur, voire le renforcer. L’accès à la culture des personnes détenues fait partie des missions de prévention de la récidive et de réinsertion confiées à l’administration pénitentiaire au sens où l’art et la culture incitent à l’ouverture à soi-même et aux autres, créent des espaces de dialogue et enseignent à douter tout en donnant des clefs de compréhension du monde. Chaque année, partout en France, les services pénitentiaires d’insertion et de probation organisent de nombreux projets investissant une grande diversité de champs artistiques dans l’ensemble des établissements pénitentiaires, avec le concours de partenaires, qu’il s’agisse d’institutions culturelles, d’artistes ou d’associations. Tous contribuent à signifier aux personnes détenues que l’art les concerne, que les lieux de culture leur sont ouverts.
Ce workshop a été organisé dans le cadre des Ateliers Lettres pour l’oral et l’écrit (ALOÉ) de l’UFR Lettres, Arts, Cinéma et de la Section des Etudiants Empêchés de l’université Paris Diderot-Paris 7. Il a été produit grâce au soutien du Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires en Lettres Arts Cinéma (CERILAC) de l’université Paris Diderot-Paris 7, du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation des Yvelines, de la maison centrale de Poissy, de Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, de la Fondation Daniel et Nina Carasso et de la Région Ile-de-France, dans le cadre du dispositif FoRTE. A cette occasion, un programme d’interventions et de recherche a été développé à la maison centrale de Poissy et à l’université Paris Diderot-Paris 7, en partenariat avec l’Inrap – Centre Ile-de-France. Olivier Royer-Perez, archéologue, a encadré les séances de travail entre septembre 2017 et avril 2018.
MERCREDI 30 JANVIER 2019, 18H-20H
Rencontre
À l’occasion de la première rencontre d’artiste dans le cadre de Position latérale de sécurité, nous avons accueilli deux membres du collectif des Liverpool Black Women Filmmakers, ainsi que l’artiste Rehana Zaman. La discussion fut précédée d’une projection du film A Tribute to Black Women (They Don’t Get A Chance), d’Ann Carney & Barbara Phillips (The Black Women’s Media Project, WITCH), 1986, Royaume-Uni, 20’. Ce travail précurseur, issu de la scène documentaire féministe britannique des années 1980, a été partie intégrante de l’élaboration de l’œuvre vidéo des Liverpool Black Women Filmmakers et de Rehana Zaman.
Les artistes et les commissaires d’exposition, Guslagie Malanda et Lucas Morin, ont échangé sur les conditions de réalisation d’un tel travail collaboratif à Liverpool, notamment à propos des implications politiques de la vidéo. Cette rencontre fut l’occasion de discuter non seulement de la perception des minorités en France et au Royaume-Uni, mais aussi des questions de représentations au sein de la scène artistique et, plus généralement, à travers les références culturelles.
Nous aimerions remercier Cinenova Distribution pour le soutien qu’ils ont apporté à la projection de A Tribute to Black Women (They Don’t Get a Chance).
VENDREDI 8 FÉVRIER 2019, 19H-20H
Le Petit Tour #2 Grèce
Bétonsalon - Centre d’art et de recherche accueille Le Petit Tour Grèce : Europe, paysage ou territoire ? pour une présentation performée du Journal Le Petit Tour, par ses membres et auteur.e.s. Le Petit Tour est une aventure qui allie recherche et investigation, réunissant des étudiant.e.s, intervenant.e.s, artistes, philosophes, historiens... qui travaillent ensemble sur la question du territoire qu’ils pratiquent : l’Europe.
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