A Hard White Body, présentation du livre et performance
SAMEDI 31 OCTOBRE 2020
16h30-18h30
Candice Lin, A Hard White Body, éd. Lotte Arndt et Yesomi Umolu, Chicago, Chicago University Press, 2019.
Suite aux annonces gouvernementales, le lancement du livre Candice Lin, A Hard White Body, initialement prévu en présentiel, a été proposé dans un format en ligne, avec Candice Lin, Paul Maheke, Lotte Arndt et Lucas Morin.
En textes et en images, le livre Candice Lin : A Hard White Body réunit trois expositions présentées entre 2017 et 2019 à Bétonsalon – Centre d’art et de recherche (Paris), Portikus (Francfort-sur-le-Main), Reva and David Logan Center for the Arts (Chicago), un essai visuel de Candice Lin, des textes de Lotte Arndt et Rizvana Bradley, et des conversations entre Jih-Fei Cheng et Mel Y. Chen ainsi qu’entre Candice Lin et C. Riley Snorton.
A Hard White Body entrelace des histoires de matières et de plantes avec la vie et les trajectoires de trois figures historiques : l’écrivain états-unien James Baldwin (1924–1987), la botaniste voyageuse Jeanne Baret (1740–1807) et l’artiste et naturaliste allemande Maria Sibylla Merian (1647–1717). À partir de l’histoire impériale et des usages scientifiques de la porcelaine, Candice Lin questionne les fantasmes de blancheur et de pureté associés à ce matériau, et provoque des processus de contamination en le faisant coexister avec des corps organiques et des liquides.
A Hard White Body compose une recherche faite de multiples voix et corps. Pour le lancement du livre, Paul Maheke a été convié à prolonger les conversations et échanges en cours, en proposant une amorce, la performance Taboo Durag. Pensée comme une déambulation dansée déployant différents registres narratifs et chorégraphiques, cette création devait explorer des interfaces poreuses entre vulnérabilité et résilience. En raison du contexte sanitaire, un report de la performance est prévu.
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Théoricienne et curatrice Lotte Arndt (Paris) accompagne le travail d’artistes qui questionnent le présent postcolonial et les antinomies de la modernité dans une perspective transnationale. Elle enseigne à l’École supérieure d’art et design Valence. Avec Lucas Morin, elle a co-curaté l’exposition Candice Lin : A Hard White Body (Bétonsalon, Paris, 2017), et A Hard White Body, a Soft White Worm, avec Philippe Pirotte (Portikus, Francfort-sur-le-Main, 2018) et elle est co-éditrice, avec Yesomi Umolu, de Candice Lin : A Hard White Body (Chicago University Press, 2019). Elle mène actuellement une recherche sur la toxicité des collections coloniales en Occident. Parmi ses publications : Les revues font la culture ! Négociations postcoloniales dans les périodiques parisiens relatifs à l’Afrique (2047-2012), Trier, WVT (2016), Crawling Doubles. Colonial Collecting and Affect (éd. avec Mathieu K. Abonnenc et Catalina Lozano), B42 (2016), Sammy Baloji. Hunting & Collecting (éd. avec Asger Taiaksev), MuZEE, Galerie Imane Farès (2016).
Paul Maheke (1985, Brive-la-Gaillarde, France) vit et travaille à Londres, UK. Paul Maheke est diplômé de l’École nationale supérieure d’arts de Cergy et du programme Open School East à Londres/Margate, UK. Son travail a été présenté à la Tate Modern (Londres, 2017), à la 57ème Biennale de Venise (Pavillon Diaspora, 2017), au Centre Pompidou (Paris, 2018), à Lafayette Anticipations (Paris, 2018), à Manifesta (Palerme, 2018). Parmi ses expositions personnelles récentes figurent Levant, Ludlow 38 (New York, 2019), OOLOI, Triangle France, (Marseille, 2019), A fire circle for a public hearing, Vleeshal et Chisenhale Gallery (Middelburg, 2019). En 2019, ses performances ont été présentées à la 58ème Biennale de Venise et à Performa 19 (New York).
Lucas Morin (1993, France) est un commissaire d’exposition en art contemporain, vivant et travaillant à Paris. Il travaille principalement avec des artistes situé·e·s à l’intersection des pratiques artistiques et de recherche. Sa pratique curatoriale met en valeur les vestiges matériels et les affects émotionnels immatériels des désirs queer, des histoires coloniales, des relations de travail et des interactions animales. Il a été curator à Bétonsalon, Paris (2016-19) et assistant curatorial au musée Sursock, Beyrouth (2014-15). À Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, il a été le commissaire de trois expositions personnelles : A Hard White Body, Candice Lin (2017) avec Lotte Arndt ; TEMPLE OF LOVE, Gaëlle Choisne (2018) ; Ma système reproductive, Jean-Charles de Quillacq (2019), ainsi que d’une exposition collective, Position latérale de sécurité (2019) avec Guslagie Malanda. En tant qu’indépendant, il a été le commissaire du programme curatorial et pédagogique Emotional Labor (2019-2020) à l’Ensa Bourges avec Sasha Pevak, incluant les expositions Emotional Labor à La Box, Bourges (2019) et to Thomas, à La Box, Bourges & Ygrec, Aubervilliers (2020).
Capture d’écran Zoom, conversation en ligne entre Candice Lin, Paul Maheke, Lotte Arndt et Lucas Morin autour du livre Candice Lin, A Hard White Body, 31 octobre 2020.
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