Septembre
Une proposition conçue par le comité parisien de The Public School pour The Public School
RDV les 7, 11 et 12 // 18 et 19 // 25 et 26 septembre à Bétonsalon – centre d’art et de recherche
Septembre est une série de discussions, d’ateliers, de conférences, de cours, de performances, de lectures et d’interventions variées, ayant pour objectif de réfléchir en actes, en alliant théorie et pratique, aux conditions et aux formes de production de la recherche en art, à leur déploiement et à leur partage.
Durant trois weekends consécutifs, nous lancerons un Pickpocket Almanack à Paris, nous organiserons plusieurs séminaires de The Public School et nous intéresserons à des projets de recherche utilisant des outils et des méthodologies empruntés à la pédagogie (discursivité, expérimentation collective, auto-organisation, pratiques « open source », méthodes de transmission …).
Parallèlement, l’artiste Carson Salter, investira l’espace physique de Bétonsalon, en proposant d’habiter, avec son projet The teachable file, la bibliothèque permanente conçue en 2009 par l’artiste Katinka Bock en collaboration avec la
librairie castillo/corrales. Ce sera alors la première activation de la bibliothèque de Bétonsalon, qui sera désormais ouverte à l’emprunt.
Avec :
* Pickpocket Almanack, un projet de Joseph del Pesco avec Mathieu Kleyebe Abonnenc (artiste), Franck Leibovici (artiste), Eric Périer (curieux), Sébastien Pluot (critique d’art) et Vivian Rehberg (critique d’art)
* The Public School et les séminaires 12 gestures avec Renzo Martens, Communism’s afterlives de Nataša Petrešin-Bachelez et Elena Sorokina, Performing Memory de Virginie Bobin et Julia Kläring avec Franck Leibovici
* The teachable file de Carson Salter
* Activations du discours de la danse en Europe, proposé par Alice Chauchat
* The Workers Punk Art School Berlin
* A LOUER # 3, une exposition conçue par Emilie Parendeau
The Public School est un projet permettant de proposer des séminaires à Bétonsalon. Le site Internet de The Public School offre la possibilité de poster des propositions et de s’inscrire à d’autres.Le comité parisien de The Public School décide d’organiser certains séminaires.
Le comité parisien de The Public School est composé de : Mathieu Kleyebe Abonnenc (artiste), Virginie Bobin (commissaire d’expositions), Mélanie Bouteloup (directrice de Bétonsalon – centre d’art et de recherche), Grégory Castéra (co-directeur des Laboratoires d’Aubervilliers), Sean Dockray (fondateur de l’Ecole Publique), Nicolas Fourgeaud (critique d’art), Sandra Terdjman (responsable de Kadist Art Foundation), Mathilde Villeneuve (adjointe à la directrice à l’administration et aux finances et chargée des expositions et des projets extérieurs de l’ENSA Paris Cergy).
Créée à Los Angeles en 2007 par Sean Dockray, le directeur de Telic Arts Exchange, The Public School est aujourd’hui un réseau international en construction fonctionnant de manières indépendantes et différentes à Paris, New York, Philadelphie, San Juan, Bruxelles, Helsinki…
PROGRAMME
MARDI 7 : 12 GESTURES THE PUBLIC SCHOOL
19h : séminaire ‘12 Gestures’ avec pour invité l’artiste Renzo Martens, projection de ‘Episode 3’ (2008) (90 min) et discussion modérée par Mathieu Kleyebe Abonnenc
Dans ses films, Renzo Martens soulève des problématiques liées à la production d’images et aux prétentions politiques et sociales de l’art contemporain. Ses films incitent le spectateur à se questionner sur la construction d’un documentaire, le rôle du réalisateur et sur leur propre responsabilité face à l’image. Pour l’Épisode III : Enjoy Poverty, Martens a voyagé pendant deux ans avec sa caméra dans la République démocratique du Congo, un secteur marqué par le désastre humanitaire. Il montre comment les organisations d’aide au développement et les photographes occidentaux produisent une représentation de cette situation. Son film confronte le public au fait que les Africains ne tirent aucun profit des images que les photographes étrangers prennent d’eux. Alors, propose l’artiste, pourquoi ne pas enseigner directement aux Africains l’utilisation d’un appareil photo afin d’exploiter eux-mêmes les images de leur situation ?
Episode III - Enjoy Poverty a été présenté récemment à la Biennale de Berlin, au Stedelijk Museum d’Amsterdam, au New Museum de New York, au Centre Pompidou à Paris, à la Tate Modern de Londres...
Renzo Martens est né en 1973 au Pays-Bas. Il vit et travaille entre Bruxelles, Amsterdam et Kinshasa.
Le séminaire 12 Gestures s’inscrit dans le cadre d’une discussion entre le projet The Public School mené par Bétonsalon depuis septembre 2009 et un projet mené par la fondation Kadist, qui réunit les branches philanthropique et artistique de la fondation sous forme de collaboration et de production. Conçu comme une série d’interventions sur une année, ce séminaire portera sur des pratiques artistiques qui se développent en relation étroite avec un contexte et/ou une communauté ; d’interroger ce que l’on qualifie de ‘pratiques sociales’ dans le champ de l’art. Ce sont autant d’expériences dans lesquelles le rôle de l’artiste, du commissaire, du centre d’art, sont remis en cause au delà de l’exposition, et où l’artiste est amené à travailler de manière collaborative, processuelle et discursive en empruntant parfois ses méthodologies à différentes disciplines. On préfère ici le terme ‘geste’ à celui d’action’, car ces pratiques sont bien souvent modestes et locales, elles ne prétendent pas changer les choses mais visent à s’inscrire justement dans la complexité d’une société en prenant en compte des subjectivités, en soulevant des questions politiques, c’est à dire en «
révélant la présence, derrière une situation donnée, de forces qui étaient jusque là cachées. » (Bruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie).
SAMEDI 11 : LANCEMENT DE PICKPOCKET ALMANACK ET DE THE PUBLIC SCHOOL
Un large compendium de Paris, automne de l’année 2010
Le Pickpocket Almanack est un catalyseur expérimental de rencontres sociales avec le savoir. Une faculté temporaire, composée d’artistes, curators, écrivains et musiciens, imagine des cours à partir d’une sélection d’événements publics déjà programmés dans différents lieux à Paris. Chaque cours utilise ces événements préexistants (conférences, projections, ateliers) en dehors de leur contexte initial pour permettre une nouvelle narration. Le résultat est une série de voyages à travers la vie culturelle parisienne, des connexions inattendues, de nouvelles découvertes et une variété de perspectives proposées par un groupe de figures culturelles diverses.
Inscriptions sur paris.ecole.publique.org
Téléchargez le programme Pickpocket Almanack
Proposez votre propre sélection sur paris.ecole.publique.org à partir du Listing Pickpocket.
18h - 19h : discussion entre Joseph del Pesco (fondateur du Pickpocket Almanack, San Francisco) et Sean Dockray (fondateur de The Public School, Los Angeles)
19h - 20h : présentation/inscriptions des sélections Pickpocket Almanack proposées par Franck Leibovici, Sébastien Pluot, Vivian Rehberg, Eric Périer, Mathieu Kleyebe Abonnenc et des seminaries The Public School proposés par Bétonsalon et Kadist Art Foundation, Virginie Bobin et Julia Kläring, Nataša Petrešin-Bachelez et Elena Sorokina
A partir de 20h : fête de rentrée !
DIMANCHE 12 : THE TEACHABLE FILE ET PERFORMING MEMORY THE PUBLIC SCHOOL
13h - 14h : brunch et présentation du projet The teachable file de Carson Salter
The teachable file est un catalogue processuel d’écoles d’art alternatives et une référence pré-pédagogique sur l’éducation expérimentale. Le fichier se construit activement entre actions d’échange et recherche continue. Il est ce qu’il est ; il est ce qu’il sera.
Pendant “Septembre”, The teachable file sera en résidence à la bibliothèque de Bétonsalon, enregistrant les activités du mois et explorant le contenu de la bibliothèque. Agissant en tant que Filer, Carson Salter s’attachera à générer un réseau d’informations mettant en relations les données collectées avec sa propre recherche en cours sur le sujet, à travers différents outils et sources incluant participants et visiteurs de Septembre intéressés.
Carson Salter (né en 1984) travaille dans la performance et l’édition. Son travail artistique comme les projets qu’il organise brouillent les frontières entre art, recherche et fiction. Son travail a été montré dans plusieurs expositions à travers les Etats-Unis, dont You have to have not been there... (dont il était lui-même le commissaire) à la NY Art Book Fair, PS1, New York ; the PROMPT (commissariat Michael Portnoy & Sarina Basta), KunstverienNY avec Performa, New York ; [Frieze] Frame (commissariat Gintaras Didziapetris), Tulips & Roses à la Frieze Art Fair, Londres ; Punctuation : four stops, two marks of movement... (commissaires Chris Fitzpatrick & Matthiew Post), Right Window, San Francisco ; ainsi qu’à 16 Beaver, Bard College et Light Industry. Son dernier ouvrage avec Garth et Weiser est paru récemment chez Onestar Press. Invité pour la première fois en France à l’occasion de sa résidence à bétonsalon, il participera également à l’exposition Nous ne notons pas les fleurs, dit le géographe. (commissariat : bo-ring, Virginie Bobin et Julia Kläring) qui ouvrira à bétonsalon le 9 octobre 2010. http://carsonsalter.com/
14h - 15h : Présentation de The Public School Bruxelles à Komplot par Sonia Dermience
Créé en 2002, à Bruxelles, Komplot est un collectif de curateurs associés dans le but de concevoir des projets d’art contemporain. Komplot interroge les notions d’espace d’exposition et la relation de l’artiste au public et ce au travers de projets tel que The Public School, un projet permanent d’éducation alternative, basé dans notre résidence à Nadine jusqu’en mai 2010. Komplot aborde aussi des questions liées à la signature collective ou aux projets collaboratifs qui sont
l’objet du docu-fiction MARCEL.
15h - 17h : séminaire Performing Memory avec Franck Leibovici
" performer un document - introduction à la séquence n°7 du mini-opéra pour non musiciens"
lorsque wikileaks diffuse, cet été, 75 000 pdf classifiés, un problème public surgit immédiatement : comment exploiter une telle masse de documents ? comment manipuler ces matériaux extrêmement hétérogènes ? quelles technologies intellectuelles peut-on inventer pour saisir des éléments qui nous sont présentés comme des tremplins vers la vérité ?"
franck leibovici (paris). le mini-opéra pour non musiciens, projet en 10 séquences, est un instrument de redescription des "conflits de basse intensité". les performances, fondées sur des protocoles de la musique expérimentale, de la danse, des science studies ou de l’analyse conversationnelle, ne relèvent en rien du "spectacle vivant ». quelques storyboards (2003), 9+11 (2005), des documents poétiques (2007), portraits chinois (2007)"
Performing Memory, proposé par Virginie Bobin et Julia Kläring, du collectif curatorial bo-ring, est un projet de séminaire autour de travaux et recherches intégrant la question du document et de sa transmission à l’intérieur même de la pratique de la performance. Au-delà des réflexions sur la documentation de la performance qui ont accompagné son développement depuis les années 70, Performing Memory considère la performance comme vecteur d’une possible histoire critique à travers l’usage, l’interprétation et le déploiement de documents (réels ou fictifs).
Le projet prend plusieurs formes dans l’espace et le temps :
– le site Internet www.bo-ring.net (en construction) rassemble une sélection d’interviews d’artistes, chorégraphes, curateurs, historiens de l’art ou critiques qui envisagent les pratiques performatives comme un acte de médiation critique et/ou discutent l’usage actif – la mise en oeuvre ? – du document dans ces pratiques.
– les séminaires proposent différents déploiements de cette recherche dans l’espace et le temps, mêlant conférences, performances, projections et mises à disposition de documents selon le contexte de l’intervention. Une version du projet aura lieu le 17 septembre 2010 au Kunstraum Niederrostereich à Vienne (Autriche).
Pour le contexte spécifique de l’Ecole Publique, un programme d’interventions mensuelles à bétonsalon invite artistes, danseurs, critiques, restaurateurs et même designers à répondre aux problématiques de Performing Memory à travers le prisme du renouvellement des formes de transmission du savoir et du partage de la recherche. Invités des prochaines sessions : les g.u.i. (design graphique et interactif – en novembre) et l’Eco-Musée de la Performance (avec Benjamin Seror, artiste, et Nicolas Fourgeaud, critique – en décembre).
SAMEDI 18 : A LOUER # 3
A LOUER est un mécanisme qui a pour objet l’activation d’une oeuvre programmatique. L’oeuvre, à l’état de langage lors de sa conception par son auteur, est considérée comme une partition. Sa réalisation sous une forme matérielle constitue l’activation. Le processus se termine par la production d’une documentation.
A LOUER # 3 est une exposition d’une journée. Le choix des oeuvres et leur interprétation sont fonction de cette situation. L’exposition consiste en un entremêlement d’activations de différentes durées.
A LOUER est un projet conçu par Émilie Parendeau
www.alouer-project.net
Durant cette journée, vous pourrez assister à l’actualisation d’une définition/méthode de Claude Rutault, écouter une musique ruisselante de George Brecht, peut-être une pièce sonore de Christian Marclay, sûrement faire une partie de ping-pong ou d’échecs façon Fluxus, manipuler des boites qui ressemblent étrangement aux boites de Robert Filliou et même avaler quelque chose si vous avez faim...
Je vous donne donc rendez-vous le 18. L’exposition est ouverte de 9h à 10h, de 11h à 12h, de 13h à 14h, de 15h à 16h, de 17h à 18h et de 19h à 20h.
Emilie Parendeau
DIMANCHE 19 : ACTIVATIONS DU DISCOURS DE LA DANSE EN EUROPE
Programme proposé par Alice Chauchat, chorégraphe et co-directrice des Laboratoires d’Aubervilliers.
4 structures pour la production et la distribution du savoir en danse, utilisant la pratique physique aussi bien que la publication comme outils pour le développement d’une scène discursive
11h - 12h : session pratique avec les mouvements "collective sensations" de Alice Chauchat
Une pratique de groupe basée sur les sensations et l’imagination individuelles, dans laquelle les possibilités du corps dansant sont partagées à travers le langage plutôt que la vue. Aucune expérience spécifique n’est nécessaire ; apportez des vêtements confortables.
12h - 13h : discussion avec Frédéric de Carlo sur le collectif ‘Praticable’
‘Praticable’ propose un modèle spécifique pour travailler ensemble entre artistes dans le champ de la danse et de la chorégraphie : c’est une structure de travail horizontale, basée sur l’échange de pratiques du corps, qui relie recherche, processus d’apprentissage, création, production et distribution, en multipliant les circulations entre eux. Cette structure est la base pour la création de performances qui sont signées par un ou plusieurs participants du projet. Ces performances se basent, d’une manière ou d’une autre, sur l’exploration de pratiques du corps pour approcher la représentation. ‘Praticable’ a été créé en 2005 par Alice Chauchat, Frédéric de Carlo, Frédéric Gies, Isabelle Schad et Odile Seitz.
14h – 16h : introduction à la plateforme en ligne everybodys (everybodystoolbox.net) par Mette Ingvartsen, avec jeux de parole et présentation de livres
Le domaine everybodystoolbox.net est dédié à la distribution et à la circulation au sein des arts de la performance.
Everybodys est un outil, un créateur de jeux, une archive de résultats, une base de données, une bibliothèque, une maison d’éditions : un site pour la distribution et pour des conversations de recherche de longue durée. C’est une plateforme pour le développement d’outils et de contenus, pour la recherche et la performance, pour l’échange et le désir.
Everybodys est un effort collectif pour développer des discours qui existent dans les arts performatifs et pour créer une plateforme où l’information peut être accessible à un plus large public que les praticiens qu’elle implique.
16h – 17h : présentation par Emma Kim Hagdahl du réseau suédois de performance ‘Inpex’, avec lancement du dernier ‘Swedish Dance History’
International Performance Exchange (INPEX) est une opération basée en Suède, travaillant à l’élargissement des échanges internationaux dans le champ des arts performatifs. INPEX souligne l’importance de réseaux internationaux différentiés, en particulier les processus intensifs de savoirs, l’éducation et l’échange pair-à-pair. INPEX travaille pour des créateurs et faiseurs, des festivals et des lieux indépendants, dans l’objectif de fortifier leurs entités productrices dans la performance. INPEX est une agence de production dont le but est d’élargir le champ de la pratique et de la théorie.
SAMEDI 25 : WORKERS PUNK ART SCHOOL BERLIN
14h – 16h30 : programme de projections et lecture performée par les membres de la Workers Punk Art School Berlin
Workers Punk Art School est un projet temporaire. Il emprunte son nom en hommage à la Workers Punk University de Ljubljana. L’initiative se base sur les actuels mouvements de protestation de l’université d’arts de Berlin. En novembre 2009, l’école a commencé à auto-organiser un séminaire appelé ‘Aesthetics of Resistance“, prenant pour point de départ le roman séminal de Peter Weiss portant le même nom. Le séminaire interrogeait les relations de la politique et de l’art au 20e siècle, posant la question de l’éducation artistique contemporaine dans le contexte des ‘pédagogies collectives’ proposées par Weiss. La discussion de questions liées aux politiques d’éducation et aux notions de travail artistique a été plus largement étudiée dans une série de travaux vidéos qui seront projetées en parallèle de lectures de passages du roman de Peter Weiss.
DIMANCHE 26 : COMMUNISM’S AFTERLIVES THE PUBLIC SCHOOL
14h - 16h30 : séminaire Communism’s afterlives, organisé par Elena Sorokina et Nataša Petrešin-Bachelez. Ce séminaire s’intéressera au cinéma, notamment à plusieurs films soviétiques des années 60 et leur réception
dans des projets d’art contemporain.
À travers une série de discussions polémiques, ce séminaire propose de retracer le parcours de différentes générations d’intellectuels (artistes, curateurs, philosophes, historiens d’art) de l’ancienne Europe de l’Est et de l’Ouest dont le travail tourne autour des "nuances de rouge" - ces traces laissées par le communisme et leurs revirements (in)attendus dans sa réception philosophique et artistique la plus récente, qui fait écho à la crise financière et, plus généralement, post-
Fordiste.
Elena Sorokina and Nataša Petrešin-Bachelez discuteront et traiteront de plusieurs projets récents se rapportant sur des épisodes communistes surprenants de l’histoire de l’art moderne de ’lOuest.
Elena Sorokina est curatrice et critique basée à Paris et Bruxelles, diplômée du programme ISP au Whitney Museum of American Art en 2004. Ses projets récents incluent Petroliana dans le cadre de la Biennale de Moscou 2007, Russie ; Laws of Relativity à la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Turin, Italie ; On Traders’ Dilemmas à l’YBCA, San Francisco, Etats-Unis, 2008 ; et Scènes Centrales au Tri Postal, Lille, France, 2009. Elena Sorokina écrit entre autres pour Artforum, Moscow Art Magazine et Die Zeit.
Nataša Petrešin-Bachelez est curatrice et critique basée à Paris et Ljubljana. Elle est doctorante à l’EHESS de Paris où elle dirige également un séminaire sur les pratiques artistiques contemporaines avec Patricia Falguieres, Elisabeth Lebovici et Hans Ulrich Obrist. Elle est également co-directrice des Laboratoires d’Aubervilliers.
Guillaume Désanges présentera son projet Les Vigiles, les menteurs les rêveurs (en ce moment au centre d’art le Plateau- FRAC Ile-de-France à Paris), dans lequel il confronte des formes contemporaines de témoignage de faits avec des formes plus historiques d’art engagé, dont des oeuvres issues du réalisme socialiste français ou le travail des groupes Medvedkine.
Guillaume Désanges : critique d’art et commissaire d’exposition indépendant. Cofondateur et co-directeur de Work Method, structure indépendante de production. Membre du comité de rédaction de la revue Trouble et correspondant français pour les revues Exit Express et Exit Book (Madrid). Il a coordonné les activités artistiques des Laboratoires d’Aubervilliers (2001-2007). En 2007-2008, il est chargé de la programmation du centre d’art la Tôlerie, à Clermont-Ferrand. En 2009-2011, il est commissaire invité au centre d’art le Plateau- Frac Ile- de-France, Paris, pour une programmation de deux ans.
La présentation de Martha Kirsenbaum propose un panorama de la jeune création polonaise en posant la question de la présence ou non-présence de l’héritage communiste dans les œuvres des artistes polonais émergents, ainsi que de leur réception à l’étranger, notamment aux États-Unis.
Martha Kirszenbaum est actuellement commissaire en résidence au centre d’art contemporain de Varsovie (Pologne). Elle a été assistante du conservateur en chef du département photographie du Centre Pompidou à Paris, et a travaillé comme assistante de recherche au New Museum de New York. En tant que commissaire indépendante, Martha Kirszenbaum a organisé de nombreuses expositions, dont NineteenEightyFour, récemment présentée à Forum Culturel Autrichien de New York.
La filmographie Sovietique, la littérature et quelques écoles philosophiques des années 60, réinterprétant la généalogie révolutionnaire et relisant la théorie Marxist après le Stalinisme, sera le cœur de l’analyse de de-aliénation de Keti Chukhrov et des dimensions de Metanoya du « communiste » dans l’art.
Keti Chukhrov est théoricienne de l’art et philosophe, docteur en littérature comparée, théoricienne de l’art et philosophe, chercheuse en post-doctorat à l’Institut de l’Académie des Sciences de Moscou, éditrice de Logos-Altera Publishers, écrivain pour le Moscow Art Magazine et auteur de nombreuses publications dans divers éditions russes et internationales (dont récemment le catalogue de la biennale d’Istanbul 2009 et le projet Former West).
Le séminaire vise à présenter différents travaux qui remanient les idées liées au communisme, envisagé comme une scène complexe et diverse d’attitudes politiques et esthétiques, qui varient selon les nations, communautés et périodes historiques. En aucun cas, le séminaire n’a l’intention de porter un regard nostalgique sur les dernières décennies, mais cherche plutôt à traiter son sujet à travers des projets artistiques et des expositions concrètes réalisées récemment, et qui tentent de déconstruire l’idée de monolithe, encore très présente dans la réception actuelle du communisme. Ainsi, ils récupèrent différents épisodes, histoires et autres "apocryphes communistes" : textes, musique et productions visuelles qui n’ont jamais fait partie du canon idéologique lié au communisme et qui apportent un nouvel éclairage sur les usages contemporains de celui-ci. Plutôt que d’aborder le communisme comme abstraction politique pure, les projets présentés dans le cadre de ce séminaire traitent des concepts, événements et / ou personnalités liées au communisme et à son histoire, qui ont survécu au Bildersturm du passé récent et qui dès lors peuvent être artistiquement réactivés.
Partager