La Facultad
D’avril à juin 2021, Bétonsalon a accueilli la facultad en résidence pour une première étape de recherche et de rencontres. Les liens noués avec le Centre d’Hébergement d’Urgence pour familles migrantes de Paris-Ivry – EMMAÜS Solidarité se sont concrétisés par l’ouverture d’un espace dedié à la facultad au sein d’une yourte du centre. D’octobre à janvier, la facultad y déploie régulièrement sa pratique : trois jours par semaine, Catalina Insignares, Myriam Lefkowitz et Julie Laporte proposent des rendez-vous autour d’une pratique somatique-chorégraphique destinés aux personnes hébergées au sein de l’association et à celles qui les accompagnent : acteur·rices des champs social, juridique et de soin, bénévoles et partenaires culturels.
la facultad
la facultad est un lieu d’exercice de facultés sensorielles en veille en chacun·e et que nous voulons pouvoir écouter, étudier, amplifier, à plusieurs, par proximités. Ce « cabinet de pratiques » conçu par Catalina Insignares et Myriam Lefkowitz et activé en collaboration avec Julie Laporte, s’adresse à des personnes exilées et à leurs accompagnant·es. Il mêle pratiques somatiques, chorégraphiques ou énergétiques, parfois influencées par la lecture du tarot, l’hypnose ou encore la télépathie – autant de médiums qu’elles déploient pour expérimenter d’autres formes de relation à soi, aux autres et à notre environnement social.
« À travers ces expériences sensorielles, on peut inventer ensemble des moyens de communiquer qui passent par le corps, l’imagination et la mémoire – des moyens qui ne sont pas dépendants de la langue et qui peuvent s’inventer avec nos différences – pas contre elles, pas sans elles, avec elles. L’art pour la facultad deviendrait alors un endroit où on invente des outils de communication et où on se met à raconter d’autres histoires au sujet de qui on est, d’où on est, et de ce que le futur pourrait être. »
Une marche en ville en duo où l’un·e des marcheur·euses a les yeux fermés, une chorale pour des corps allongés, une danse des mains envoyée à une personne absente, un paysage d’objets et de matières qui se compose sur des corps allongés, une lecture d’un texte accompagnée par le toucher, une pratique qui s’adresse au cœur comme vecteur principal de lien...
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